SWOT.. Une piste pour expliquer le manque de rendement des palmeraies de Ouargla
Malgré le principal atout de la région, l’EAU, la palmeraie de Ouargla ne parvient pas à se hisser sur le podium des villes productrices de dattes, génératrice de revenus. Pourtant, la diversité, le savoir-faire et la présence d’une oasis de prés de 1 millions de palmiers seraient de nature à permettre un réel développement de la région. Comment expliquer une telle situation ?
Les nombreux diagnostics établis, restés à l’état de généralités et par manque de suivi, n’ont que peu abouti sur des mesures concrètes. Ces derniers ont dans la plupart des cas concernés les aspects techniques marginalisant le coté humain avec ses interactions dans ses rapports avec l’autre qui fait l’action.
Innover dans les systèmes d’irrigation économe en eau, pour citer un exemple, est certainement intéressant mais sans vulgarisation et implication des bénéficiaires, elle n’abouti que peu sur de bons résultats. En réalité, les agriculteurs se sentent, souvent, que peu concernés !
L’approche elle-même comporterait des défauts dans la mesure où elle impose d’emblée une idée et une technique auxquelles les agriculteurs ne sont pas forcement habitués, voir même réticents.
En réalité, comme toute activité économique, ce qui retient l’attention est la rentabilité de telle action ou mesure d’amélioration. Qu’est ce que cela m’apporte de plus ? Combien vais-je gagner ? Qu’elle est le coût d’investissement ? Toutes ces préoccupations légitimes œuvrent dans la prise de décision des agriculteurs.
Il s’agit ainsi, de donner plus de visibilité sur les tenants et les aboutissants des propositions d’améliorations. La méthode participative est l’un des meilleurs moyens de responsabilisation. L’approche par diagnostic SWOT par atelier de groupe permet une confrontation des résultats et de faire ressortir ce qui arrange la majorité en commun accord. La décision d’action serait alors pilotée par le groupe et non plus par l’individu. Cela minimise l’intérêt personnel à l’origine de nombreuses anomalies constatées sur terrain.
La légitimité d’un groupe leader se profilera à travers les différents ateliers. Quant aux institutions, cette approche permettra d’y voir plus clair sur le rôle de l’État en terme d’accompagnement.
Les premiers ateliers que nous avons piloté, laissent entrevoir un problème MAJEUR au niveau de la commercialisation des dattes. Le rôle régulateur de l’État s’avère dans ce cas indispensable … une piste de réflexion à suivre …